PFIA 2024
23èmes Rencontres des Jeunes Chercheurs en Intelligence Artificielle
(Événement affilié à PFIA 2024)
3 au 5 juillet 2024, La Rochelle, France
Présentation
Les RJCIA sont destinées aux jeunes chercheurs en IA, doctorants ou titulaires d’un doctorat depuis moins d’un an. L’objectif de cette manifestation est double :
- permettre aux jeunes chercheurs préparant une thèse en Intelligence Artificielle, ou l’ayant soutenue depuis peu, de se rencontrer et de présenter leurs travaux, et d’ainsi former des contacts avec d’autres jeunes chercheurs et d’élargir leurs perspectives en échangeant avec des spécialistes d’autres domaines de l’intelligence artificielle, et
- former les jeunes chercheurs à la préparation d’un article, à sa révision pour tenir compte des observations du comité de programme, et à sa présentation devant un auditoire de spécialistes, leur permettant ainsi d’obtenir des retours de chercheurs de leur domaine ou de domaines connexes.
Dates Soumission Comité de programme Articles acceptés Programme Sessions Présentations Déroulement Actes
Conférencier invité
Samuel Tronçon
Curriculum Vitæ
Samuel Tronçon est chercheur à Résurgences R&D et philosophe : il s’est spécialisé en informatique appliquée aux sciences sociales. Son travail se situe à l’interface entre les sciences sociales et l’informatique. Il conçoit des modèles théoriques avec l’ambition de combiner la puissance des outils formels avec la profondeur de la recherche de terrain. Ses principaux thèmes de Recherche sont : les interactions sociales, les dynamiques d’apprentissage et de collaboration, les émergences de formes et de discours dans les réseaux et le patrimoine immatériel vivant. Il est membre fondateur du groupe LIGC (Logique et Interaction: vers une géométrie cognitive) et du groupe LOCI (Locativité et interactivité en informatique, linguistique et sciences sociales). Il est mobilisé depuis 2017 sur l’instrumentation des dynamiques participatives dans la gestion des enjeux sociaux et environnementaux sur les territoires, au travers notamment d’un Programme Investissement d’Avenir avec l’INRAE et l’Université Paul Valery.
Présentations lors de PFIA
ven, 09:00 |
Le cyber-réductionnisme en question ; renoncer, succomber ou refonder ? |
Comme dernier avatar de la modernité, l’IA participe de tous les fantasmes quant au prétendu nouveau monde qui vient. L’utopie techno des uns fait la dystopie punk des autres. On voit la “marque” IA partout faire surface comme promesse de productivité, d’efficacité et de temps libre. On l’associe, bon gré mal gré, à toutes les dimensions, sérieuses ou pas, du grand rêve futuriste : la robotique, les sciences cognitives, la science fiction ou le transhumanisme. Et on passe allègrement du jeu de l’imitation comme expérience de pensée ou fiction théorique, au drame annoncé par les uns, si ce n’est désiré par les autres, du grand remplacement par les machines dans la société si ce n’est l’évolution.
Pourtant, jusqu’ici, ce que j’appellerai par précaution l’“intelligence computationnelle”, était un domaine de recherche plutôt confidentiel, éclaté en différentes branches ne se réclamant pas toutes du projet de construire des « intelligences » dites « artificielles ». Cet état de fait, combiné aux freins technologiques auxquels se confrontait le domaine, ont fait que nous avions le luxe de pouvoir tracer une séparation claire entre scientifiques des champs de l’IC/IA d’un côté, et évangélistes, futurologues ou artistes de l’autre. Avec la phase 3 de l’histoire de l’IC/IA, ces frontières se sont brouilllées. Des scientifiques et des ingénieurs se retrouvent en promoteurs, conscients ou pas, de tous les narratifs du complexe technico-socio-culturel qu’est devenue l’IA. D’autres cherchent à éviter la compromission en espérant revenir à un état dans lequel l’IA ne serait qu’un moyen, totalement sous contrôle, ou ne serait pas. Or, la recherche, ne peut et ne doit être partie prenante d’une idéologie ou d’un marketing social, même sous couvert des meilleures intentions. C’est pourtant le cas.
Néanmoins, plutôt que de se plaindre de la situation actuelle, il faut peut être se contenter de regarder les choses en face. Car, et c’est probablement le fait le plus important, l’IA nous échappe et sort de plus en plus du giron de la science pour prendre sa place en tant qu’objet culturel et technologique. Et il devient donc de plus en plus urgent de nous poser simplement la question du “que faisons-nous ?” plutôt que de nourrir la confusion généralisée du “où allons nous ?”.
L’objet de cette conférence est de reposer la question des fondements et de la méthode dans le champ de l’informatique théorique et de l’IA. Nous présenterons une analyse critique du discours actuel, et nous rappellerons les fondements scientifiques qui permettent de développer une pensée de l’intelligence computationnelle débarassée de ses sous-entendus idéologiques.
Thèmes de la conférence
Toute contribution relevant de l’Intelligence Artificielle est la bienvenue. Les contributions pourront s’inscrire dans la liste (indicative et non exhaustive) de thématiques suivante :
- recherche heuristique et résolution de problèmes,
- incertitude et intelligence artificielle,
- logique, satisfiabilité et satisfaction de contraintes,
- apprentissage automatique,
- extraction, ingénierie et gestion des connaissances,
- représentation des connaissances et raisonnement,
- planification, contrôle,
- aide à la décision,
- agents autonomes et systèmes multi-agents,
- reconnaissance des formes et vision par ordinateur,
- traitement automatique des langues naturelles,
- interaction avec l’humain,
- robotique,
- IA et web,
- environnements Informatiques d’Apprentissage Humain et apprentissage à distance,
- IA responsable,
- explicabilité,
- certification, éthique et IA.
Informations importantes
Déroulement
Types de présentations
Invitation Présentation Ateliers Tutoriels Organisation Démonstration Poster Table ronde